Van Gogh vu par Antonin Artaud
C’est chez un marchand de peinture nommé Albert LOEB au 12, rue des Beaux-arts 75006 – Paris, que le poète écrit le livre le plus intéressant sur ce peintre.
Parmi la floppé des catalogues parus sur Van Gogh, celui d’Artaud est, pour moi, le plus captivant. Il considère que Vincent Van Gogh est un « Suicidé de la société » (Titre de son livre publié par Gallimard) Artaud s’identifie au peintre qui rejoint l’esprit de son « Théâtre de la cruauté » dans la mesure où il en est effectivement une victime. Sa correspondance avec son frère Théo étaye cette affirmation.
Son suicide pose interrogation. S’est-il vraiment tiré une balle lui-même ou bien a-t-il été tué pour se faire voler ses tableaux ?
Etait-il si bête pour se tirer une balle dans le ventre et agonir plus d’une nuit pour expirer au matin, selon Gachet qui lui avait acheté une toile. Le peintre intéressait d’autre marchands. C’est l’hypothèse de ce faux Docteur Gachet, collectionneur de quoi ? Ou deuxième hypothèse : il a pu être tué par deux voyous qui se seraient intéressés à lui ? Artaud ne se pose pas la question.
Enthousiasmé par la découverte de sa première exposition au Musé des Tuileries, à Paris, avant sa mort, en 1946, à Ivry. Dans ce Musée, exposera plus tard le peintre Gaston CHAISSAC, ami du peinture Jean DUBUFFET et Tony-Fritz VILARS. Sur ce dernier j’ai écrit : T.F.V. : Une vue désemparée du mal d’être. Éditions, bilingue, traduit en anglais par Philip de Mézamat de l’Isles et en allemand par Michel Colin, professeur d’allemand
(Éditions D.P.,Rouen 1976).
Et Variation surs une peinture de Tony-Fritz VILARS, Éditions. Arcam Paris 1985, ISBN :2-86476-196-3)
Claude Ozanne