Avion

Pourquoi, dès 1857, les premiers aviateurs montent leur avion, à gauche ?

Le premier avion ressemblait à une sorte d’oiseau de bonne ou mauvais augure, animal avec ou sans yeux peints sur le fuselage doté d’un solide bec pour ses piqués. Un fuselage capable de fendre l’air, à défaut des cœurs, pour percer sa proie. Cet objet imperméable, vient-il à tomber du ciel ? Un marin LE BRIS l’analyse, sous toutes ses plumes. Comme le faisait jadis, un certain Léonard de Vinci. Dans ses carnets, le peintre ne dit-il pas que l’aéroplane doit nécessairement ressembler à l’oiseau ?

Le BRIS, marin breton, dissèque les croquis de Vinci, avec entre autres inventions, celle du parachute dont le métrage exact au carré, est relaté dans une de mes brèves de comptoir, pour démontrer que Vinci vient d’inventer le thermo dynamisme, dont le mot n’existe pas encore !
Quant à l’étude du fuselage, ses épures inspirent le premier avion de LE BRIS qui le nomme « Aile volante. » Et, commettant l’erreur de ne pas tenir compte de son devancier, nommé Lacroix, qui a déjà édicté les règles de base pour qu’un tel objet puisse planer, il précipite son aile volante du haut d’une falaise bretonne en 1857.
En effet, Lacroix a raison. Le plus lourd que l’air doit avoir une queue actionnée par un câble pour lui octroyer une direction. De même qu’il est préférable de donner à cette «aile votante » un moteur à vapeur afin de lui donner une traction. Mais à l’époque, le moteur à vapeur pèse trop lourd pour être monté sur une structure sensée être aussi légère qu’un os creux d’oiseau. La structure doit être en bois et l’aile volante être évidée, en deux éléments séparés collés l’un sur l’autre. Le tout constitue sa colonne vertébrale (entoilée pour sa protection), légèreté nécessaire pour cet attelage.

En 1857, le moteur à explosion n’existe pas encore et la traction nécessaire pour tirer l’avion ne peut être, par grand vent, qu’un puissant cerf-volant ou, pour tirer l’attelage, un cheval  ou deux.

Or le cheval, comme l’avion, se monte à gauche.

Claude Ozanne

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